Le roman algérien d’expression française

L’université de Béchar a organisé, les 24 et 25 avril 2013, son premier séminaire national sur « le roman algérien d’expression française entre tradition et modernité ». Plusieurs communications ont été présentées par différents professeurs des universités du pays. Les débats ont été vifs. Cependant, la lecture du roman en langue française pose problème chez le public algérien d’une façon générale et chez les étudiants du Sud du pays d’une façon particulière. Non seulement le goût de la lecture fait manifestement défaut chez la majorité des concernés mais aussi la maîtrise de la langue française comme outil de communication laisse à désirer. Partant du principe qu’ « un livre a toujours deux auteurs : celui qui l’écrit et celui qui le lit », la démission de ce dernier a non seulement anéanti le livre mais aussi les libraires. Certes, le roman en ligne est disponible H24 et 7j sur 7, mais la quantité ne rime pas avec la qualité. C’est là que le bât blesse. De nos jours, en l’absence de lecteurs passionnés et de critiques littéraires chevronnés, n’importe qui peut se prétendre « écrivain ». Romancier n’est pas un métier et encore moins un titre que l’on s’attribue mais un statut qui est décerné par le lecteur et le critique littéraire aux écrivains qui le méritent.